de jfklatovsky » Jeu 5 Mai 2011 16:04
Mon Cher ami benjamin,
Tu sembles ne jamais avoir roulé avec un beau boyau, un vrai, pour oser avancer ce que tu avances.
On ne compare pas un pneu à un boyau.
C'est comme comparer Rostropovitch et André Rieu.
Rien à voir.
Ce sont deux philosophies différentes, deux publics différents.
Pour l'une, le pneu, c'est la recherche de la facilité.
Chambres butyl : cela ne perd pas de pression.
Protection anti-crevaison : on pense ne pas crever et pourtant ...
C'est d'un inconfort total, ce n'est pas rassurant en descente de col et cela reste un produit industriel.
On n'aime pas ses pneus.
On les pose et on les oublie.
De l'autre côté, c'est la recherche de l’efficacité, du beau, de l'artisanal (on ne parle pas ici des boyaux industriels aussi raides que les pneus).
Chambre latex : souplesse.
Carcasse coton ou soie : rendement quelle que soit le niveau de pression et de poids du cavalier.
Alors oui, il faut vérifier la pression avant chaque sortie.
Il faut faire attention à la bonne conservation de ses boyaux car ils coutent cher.
Mais comme ils coutent cher, tu fais attention ou tu mets tes roues et au final, tu crèves moins.
C'est cruel pour le pneu, mais tu crèves moins en boyau qu'en pneu car tu fais attention.
Autre avantage, un boyau, c'est comme un bon vin, il ne faut pas le consommer de suite.
Il faut le stocker, au sec, à l'abri de la lumière.
Il faut venir régulièrement le regonfler.
Et quelques mois plus tard, seulement quelques mois plus tard tu auras le droit d'envisager de le monter sur tes plus belles roues en carbone.
Moi, je marque la date d'achat de mes boyaux sur les boyaux.
Ils sont donc millésimés.
Du bonheur.
Je roule en ce moment sur de l'août 2008 en soie.
Et puis quant tu descendras le Ventoux par Malaucène et que ton compteur affichera 95, tu sera content d'avoir des boyaux.