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ATHLÈTE SÉDENTAIRE qu'en pensez vous? texte à commenter

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 09:48
de Jean Thevenet
Avec un entraînement pointu, de bonne qualité, calibré, dans les conditions optimales mais représentant un faible cumul de durée, nous obtenons une condition physique sans précédent car artificielle, qui pourrait se définir par "être un athlète sédentaire"
"assez entraîné pour se faire mal, mais pas assez pour s'entraîner correctement"
l'athlète sédentaire à force de technicité dans les entraînements possède une forte puissance aérobie, de la force, la plupart de la qualité des athlètes spécialisées dans des épreuves assez courtes (moins d'une heure), mais il se fait mal pour un rien. Pour arriver au bout d'une saison sans "faire de la casse" il doit observer des précautions immenses pour ne pas se blesser à l'entraînement ou à la compétition, et est très exigeant sur le matériel, le terrain, les conditions: en bref, il est très fragile.
Un athlète non sédentaire au même niveau de performance se distingue simplement par des entraînements qu'il attaque directement sans même avoir besoin de s'échauffer, sa possibilité de faire des épreuves improvisée, son mode de vie avec beaucoup d'activité improvisées.
la différence principale, est que il cumule, en dehors des entraînements, divers mouvements qui renforcent son corps: de la marche, beaucoup de marche, du travail manuel, et autres activités d'endurance légère et varié, se cumulant à raison de 2 à 3h par jour, qui sont en général, totalement abolies de notre monde moderne par la présence de moteurs.
Un athlète peut monter a un niveau de performance supérieures en augmentant sa charge d'entraînement, et surtout, si il est non sédentaire et donc plus solide il a moins de contraintes lors des entraînements, et les épreuves longues sont possibles.
En conclusion, il existe, dans de domaine des compétitions de moins d'une heure, des athlètes pouvant être performant mais globalement sédentaires: ils ont le moteur, mais pas la carrosserie. (pour les épreuves plus longues c'est cette "carrosserie" qui est limitante, donc le risque d'être athlète sédentaire est moins fréquent dans les épreuves longues réellement préparées par du long)
L'athlète non sédentaire cours un risque curieux, surtout dans des domaines où l'on recherche la puissance aérobie maximale du genre records de l'heure ou courses de demi fond. En calibrant autant que possible ces séances d'entraînement, en recherchant des conditions optimales, il peut laisser tomber en se spécialisant tout ce qui "hors entraînement" lui prenait du temps, et de l'énergie qui nuisait à ces séances d'entraînement, mais le rendait solide. Il devient donc affûté, mais plus fragile!
L'athlète de très haut niveau est toujours assez fragile pour ces raisons. Cela se corrige donc en ajoutant des séances de renforcement musculaire et autres "correctifs"... on est alors très loin du naturel.

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 09:52
de minirom
Il est important de citer la source.

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 09:59
de Jean Thevenet
la source est... moi m'aime...
(Jean Thevenet)
d'après ce que je remarque autour de moi dans le club d'aviron surtout.

le début de la source. s'y vous vous y mettez tous ça fera une rivière, voir un roman fleuve...

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 10:06
de minirom
Jean Thevenet a écrit:la source est... moi m'aime...
(Jean Thevenet)

Pas de problème, ça coulait pas de source pourtant.

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 11:07
de ericfromfiftytwo
Jean Thevenet a écrit:la source est... moi m'aime...
(Jean Thevenet)


waouh, quelle déclaration enflammée ! T'as aussi un tatouage avec un coeur et écrit "moi" dedans ? :wink:

MessagePosté: Sam 13 Sep 2008 22:24
de Jean Thevenet
ça doit être un lap suce..

mais, autrement dites... qu'est ce que vous en pensez?

un domaine où c'est encore plus vrai est celui des chevaux. ils restent au box toute la journée et sortent à peine 1h pour faire 2 fois 1mn30 de galop parfois... et puis c'est tout.
et ils sont très fragiles, bien que capables de courir à 50km/h

MessagePosté: Dim 14 Sep 2008 08:14
de rickyfirst
assez logique, un athlète très orienté et affûté est finalement du point de vue strictement médical hors équilibre durable.

Je pense tous de même qu'un entraînement bien conduit et spécifique doit comporter suffisament de variété pour permettre d'être performant dans des conditions différentes.

Je me rappelle d'une citation de Andy Hampstean (cela ne nous rajeunit pas :lol: ) qui disait que lorsqu'il était en superforme pour le vélo, marcher lui était très pénible.

MessagePosté: Dim 14 Sep 2008 09:12
de Jean Thevenet
c'est une citation très intéressante!

pour ma part, mais pour une autre raison, il a été constaté par mon neveu que faire une après midi de lèche vitrine en ville était bien plus épuisant que participer à un championnat d'aviron!
De mon coté, ce qui semble le plus épuisant dans un championnat d'aviron est de marcher entre les supports à bateaux et les panneaux d'affichage des résultats, d'ailleurs, si il y a de l'enjeu il faut aller se coucher entre les courses et ne pas aller applaudir les copains!.
(le lèche vitrine ou la station assise plus piétinnement consiste à faire des micromouvements lactiques sans même faire assez d'efforts de fond pour nettoyer à mesure)
ce qui est curieux est que le sédentaire résiste bien mieux que l'athlète à de telles épreuves!

MessagePosté: Dim 14 Sep 2008 12:30
de Xav
Pour ma part je pense que c'est plus mental que physique , l'athlete a toujour l'impression , reel ou pas quil doit accomplir une performance , de ce fait stress , et changement de comportement , le sédentaire en general se pose pas de question et profite du moment , beaucoup moin scientifique dans l'approche .

Un atlhete de haut niveau arrivera a gerer le strees et l'entainement de qualitee specifique pour un but bien precis et cibler .

le sedentaire a mon avis est a mille lieue de se genre de question ?

MessagePosté: Dim 14 Sep 2008 23:09
de Jean Thevenet
non c'est pas ça,
car hors du stress compétition, le lèche vitrine reste toujours plus épuisant que 20 ou 30km d'aviron à l'entraînement qui sont à peu près fatiguants comme 2 à 4km de courses...
il est vrai que la partie stress prépa courses (d'aviron) est plus éprouvante, mentalement que les courses. quoiques les courses (dans les supermarchés) peuvent être tout ce qu'il y a de plus négatif en strees,
alors là suivant les sortes de courses c'est mental.
faire le marché est recconu comme épuisant puisque le moindre truc qui vient après est qualifié de "par dessus le marché".
même si le marché c'est pas super, c'est toujours mieux que le supermarché...

MessagePosté: Lun 15 Sep 2008 10:00
de Yann03
C'est moi ou ton histoire est très fouilli ? :?

MessagePosté: Lun 15 Sep 2008 10:02
de rickyfirst
Yann03 a écrit:C'est moi ou ton histoire est très fouilli ? :?


C'est un epeu fouilli mais je suis de son avis même si tu vis à Koh Lanta :wink: , le mental ne fait pas tous. C'est effectivement une composante à considérer mais je pense que l'idée de l'athlète sédentaire est quelque chose de pertinent

Re: ATHLÈTE SÉDENTAIRE qu'en pensez vous? texte à commenter

MessagePosté: Lun 15 Sep 2008 13:03
de GrahamB
Jean Thevenet a écrit:L'athlète de très haut niveau est toujours assez fragile pour ces raisons. Cela se corrige donc en ajoutant des séances de renforcement musculaire et autres "correctifs"... on est alors très loin du naturel.


Mais bon, on fait pas les course au supermarché en voiture de formule 1 :)

C'est un effet de la specificité, je pense. Même pour les triathlètes: il y a 20 ans (ai! déja) je partagais un bureau avec un type qui faisait des triathlons, jusqu'au distance Iron Man. Mais il prenait toujours l'ascenseur pour passer à l'étage, car il était si fatigué par l'entrainement. Pareil avec un type qui s'entrainait pour les 10km à pied: il réfusait à tout sort d'exercise à part de ceux spécifiques à son programme. Il avouait franchement que ce n'était pas de tout sain... mais necessaire pour arriver à un très haut niveau.

Puis, Nietzsche en avait parlé déja au 19ème, dans d'autres contextes... il a dépeint un mélomane obsedé comme un gros oreille attaché à un corps amaigri.

Finalement c'est la compétition qui est artificielle. En fin de compte, la compétition comme piment pour inciter à l'activité, ça fait du bien. Mais quand on en fait une vie professionelle, c'est plutôt perverse.