généralement, on ne s'affolle pas de la qualité de l'air d'un lieux de pratique par ce qu'on y reste peu de temps par rapport au reste de la journée.
une pratique sportive à faible niveau ne change pas encore grand chose: ça compte pour 10% du total d'air respiré.
Quand je fais le maniaque sur ce point, j'ai toujours une réaction d'indifférence: visiblement les gens en général ne s'en font pas: il est tout bonnement accepté pour des raisons de commodité d'installer des salles de sport au rez de chaussé devant un parking, près de grandes routes... et je connais même un projet de construction de base d'aviron en contrebas du talus d'une des plus grosses routes d'europe. Le critère qualité de l'air est certes considéré, mais... bof... on ne va pas s'emmerder avec ça. non?
mais pour peu qu'on soit athlète et qu'on y fasse de l'endurance FORCÉMENT AU QUOTIDIEN et alors forcément aux alentour de 1000kcal/heure, forcément aussi durant un temps long, la pratique sur le lieux compte pour PLUS DE LA MOITIÉ D'AIR RESPIRÉ.
que se passe t'il si cet air est localement chargé de polluant à disons... 10 ou 20 fois la valeur déjà considérée comme seuil d'alerte pour l'air ambiant?
Ainsi, il n'est pas anodin de pratiquer l'aviron le long d'une voie de circulation longeant le canal (effet d'accumulation d'une couche sur l'eau), de faire sa séance d'ergo à la salle de muscul qui est au bord d'une nationale, ou tout simplement de faire son entraînement lors du pic de circulation (heures de loisir hélas) dans une zone d'accumulation (genre valée de montagne avec grand axe).
je vous détaille le raisonnement.
il faut noter un point IMPORTANT: où respire t'on cet air?
Une personne non athlète respire habituellement l'air sur le lieux où il vit, ce qu'il respire en faisant "du sport compte peu": il n'y a pas de souci si par hasard, l'environnement est de mauvaise qualité (genre footing du dimanche au bord de la route ou ballade en vélo dans des vallée alpine contenant un grand axe).
par contre l'athlète respire tant lors de la pratique que la qualité de l'air qu'il y respire alors est aussi importante que celle de son lieux de vie.
sachant que 1 litre d'oxygène est consommé pour 350 watts.minute soit 21000 joules 5Kcal
sachant que on utilise rejette 4% volume d'air CO2 donc que l'on tire que 4%/20/= 1/5 fractions d'oxygène, tirer 1 litre d'oxygène fait respirer 25 litres d'air.
on en déduit que 25 litres d'air font 5kcal et donc 5 litres d'air par kilocalories.
- au lit sans manger on a donc 1600kcal/24heures/60minutes fois 5 font 5.5 litres par minutes.
- ordinairement: 2500kcal/jour font 8.6 litres/minutes
On remarque que l'athlète ventile entre 80 et 120 litres/minutes en cours de pratique.
au minimum, si il travaille EN DESSOUS du seuil ventilatoire, donc en bas de sa zone d'endurance il consomme AU MOINS 83 litres d'air par minute = 10 fois valeur de repos, avec un effort de 1000kcal/heure (effort physique produisant entre270 watts en tout dont 250 environ en vélo (rouler à 36 sur le plat), 200 watts en aviron donne 2'00 au 500m sur machine à ramer).
En pratique pour des efforts un peu plus intenses (à 1200 kcal/heure) il hyperventilera soit plutôt 120 litres/minute que 100 soit 14 fois valeur de repos.
Il a été relevé que lors de courses d'aviron, le débit respiratoire pouvait atteindre 250 litres d'air par minute.
Si l'entraînement consiste en 2h de pratique par jour
Cela signifie que PLUS DE LA MOITIÉ de l'air respiré l'est SUR LE LIEUX DE PRATIQUE.