Ça peut vite partir en discussion sans fin, mais il faut faire la part des choses entre l’existence des phénomène, et leur influence objective. Le phénomène de placage se produit indiscutablement, d'une part par l'inertie, d'autre part par l'adhérence. Et cela dépend directement de l'endroit où l'on pince la jante, c'est le B.A.BA de la mécanique des solides (somme des forces etc., je ne suis pas Docteur en méca). Cela dépend également de tellement d'autres facteurs (tension des rayons, rigidité de la jante, etc.), que le fait que cela soit sensible ou non est effectivement discutable. Là interviennent les essais, l'expérience et la subjectivité.
D'où :
Ajaj a écrit:Concernant l'effet rigidifiant, je dirai que c'est négligeable.
As-tu comparé directement freinage traditionnel sur haubans, freinage sous base, et frein à disque ? Une grande partie des utilisateurs évoquent plus ou moins spontanément cet effet de placage. Réalité ou auto-suggestion ? (Je ne donne pas de réponse universelle, hein!

)
Ajaj a écrit:L'effet de l'inertie de la roue sur le "placage" ou la répartition des masses si vous préférez est lui aussi indépendant du point de pincement de la roue.
Voir ci-dessus donc, non, ce n'est absolument pas indépendant. C'est même assez primordial (je veux dire que l'influence à mon sens est du même ordre que la chasse, ou la hauteur du BDP). Peu de gens peuvent réellement donner un feedback précis sur une petite variation de ces paramètre (par exemple : en essayant à l'aveugle un vélo connu sur lequel on changerait uniquement la fourche déport 45 pour passer à 40, qui saurait dire en un essais "on a enlevé 5mm au déport de la fourche" ?). Pourtant, tout le monde peut ressentir un "je ne sais quoi" de mieux ou de moins bien.
Ajaj a écrit:Rien a voir avec la moto ou le problème est l'intéraction suspension freinage qui peut effectivement être intéressante a étudier.
La roue à rayons peut et doit être considérée comme une suspension. Tous les éléments sont réunis : ressort, tension (ou précontrainte), déformation non négligeable (pas comme une jante alu de moto, que l'on peut considérer comme "strictement" rigide : la déformation doit être de l'ordre de quelques dixièmes, loin des millimètre qu'une roue de vélo peut encaisser sur un choc). Encore une fois, il faut distinguer l'existence de l'influence (encore que, dans le cas de la roue, qui pourrait dire que l'influence de son élasticité puisse être négligeable ?)
Ajaj a écrit:Concernant la moto, et les questions de géométrie anti plongement, elles ont été assez longuement étudié, et il en ressort ques géométries anti plongement ne sont pas forcément la meilleure solution pour la performance.
Il en ressort surtout que commercialement, les géométries anti-plongement coûtent un bras (haha!), et ont une tronche zarbi difficilement vendable (qui ne préfère pas une belle Öhlins dorée à une Telelever ?). De là à écarter définitivement la solution sur la plan de la performance... D'ailleurs, Öhlins eux-même ont développé en collaboration avec Beringer un combo frein/fourche télescopique anti-plongée (pour d'autres raisons que le transfert des masses, notamment le fait qu'une fourche en compression au freinage n'a plus la sensibilité suffisante pour assurer une adhérence parfaite)
